28 septembre 2010
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08:35
Quand on démarre une activité, on veut voir des résultats.
Pourtant dans le travail que je propose, je mets en garde mes étudiants contre cette attente.
Il m'est arrivé de chercher à avancer pour m'améliorer et d'être désespérée de ne rien voir changer en
moi.
Puis quelques temps après, souvent quelques semaines ou quelques mois, je me rendais tout d'un coup compte,
rétrospectivement que je venais d'avoir une réaction, une prise de conscience ou quoi que ce soit d'autre qui était exactement ce sur quoi je travaillais en vain dans les derniers mois.
Et même Constantin Stanislavski, le
grand théoricien du travail théâtral l'a écrit dans La formation de l’acteur:
Ne partez jamais du résultat. Il apparaîtra de lui-même en temps voulu, comme l’aboutissement logique de ce
qui a eu lieu auparavant.
On en revient à peu près au sage chinois qui dit que pour gravir la montagne, il faut commencer par le premier pas. Les
flancs de ma montagne sont pleins de brouillardet je dois malgré cela faire un pas après l'autre. Tout au sommet, le
brouillard se dissipe et le paysage s'offre à moi.
27 septembre 2010
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11:32
Chacun d'entre nous, même le plus pauvre et le plus handicapé, peut donner à celui qui se trouve sur son chemin.
Une expérience intéressante au pied d'immeubles habités par des personnes au revenu modeste et des immigrés m'a été
rapportée:
Au lieu de laisser le gazon ajouter le vert végétal qui adoucit les immeubles, il a été décidé de transformer l'espace engazonné en
"jardins familiaux".
L'espace a donc été divisé en parcelles et chaque parcelle louée ou prêtée (je ne sais pas) à une famille de l'immeuble.
Libre à elle d'y planter salades, pommes de terre, fines herbes ou fleurs.
Ce qui s'est révélé très intéressant, c'est que les immigrés ont fait de leur petit bout de jardin
une réussite, simplement parce qu'ils venaient de régions où ils avaient vécu dans un environnement paysan. Tandis que les familles citadines, citoyennes du pays mais n'ayant jamais vécu à la
campagne, ont fait des erreurs dans les dates de semis et les voisinages de plantes par exemple.
Voyant les lopins de leurs voisins - à qui ils ne parlaient pas dans les cages d'escalier et les
ascenseurs - ils ont engagé le dialogue pour avoir des tuyaux.
Ainsi, les laissés-pour-compte qui n'intéressaient personne se sont trouvés heureux de pouvoir donner
les connaissances qu'ils avaient du fait de leur vie précédente proche de la terre et de l'agriculture. Ils se sont sentis utiles et en ont acquis une certaine dignité.
Et ceux qui avaient plus ont pris conscience que ceux qui leur semblaient "de trop" leur apportaient
quelque chose d'utile pour améliorer leurs cultures et leur vie .
15 septembre 2010
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09:56
Je crois avoir cité dans un précédent article de ce blog le vers de Lamartine:
Vois comme avec tes sens s'écroule ta prison!
Aujourd'hui, je voudrai citer un passage d'un livre de Gisèle Halimi:
Je prétends qu'un malheur dans la lumière somptueuse de Carthage ne saurait être absolu. Que mon amour quasi panthéiste de la
mer m'aida, dans les pires moments, à vivre... Volupté du moment mais aussi pouvoir de cicatriser. Comme d'autres prendraient aujourd'hui un anxiolytique quelconque, je mettais mon maillot de
bain, le coeur chaviré, et glissais dans les eaux chaudes de la Goulette jusqu'à perdre le rivage de vue... Puis fondue, dissoute dans les flots qui m'absorbaient, je revenais à moi-même. Neuve,
reconstruite, autrement forte.
En toutes circonstances, revenez à vos sens pour revenir à
vous-même.
12 septembre 2010
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21:16
La timidité est le résultat de l'opinion généralement exagérée qu'on se fait du mérite des autres
Gérard de Rohan Chabot (1930-1992)
C'est la phrase que j'aurai aimé formuler car elle dit exactement ce que je pense.
Nous ne devons pas être dans la tête des autres pour nous juger mais dans notre tête pour avancer et faire ce que nous souhaitons
faire sans nous occuper des autres: ils sauront assez vite se faire entendre s'ils ne sont pas d'accord. Et alors, un débat pourra s'engager dans le respect de chacun si possible!
Photo
Bruno Lindau
7 septembre 2010
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17:36
... n'oublions pas que les petites émotions sont les grands capitaines de nos vies et qu'à celles-là nous obéissons sans le
savoir.
Vincent Van Gogh (1853-1890)
Photo Bruno Lindau
(Sevilla)
Et c'est une aventure très passionnante que de découvrir petit à petit toutes ces émotions qui nous dirigent.
Nous sommes en mesure - souvent - d'identifier les grandes émotions qui nous bouleversent et chamboulent notre vision du
monde.
Mais qu'en est-il des petites émotions que nous ne remarquons même pas?
La pratique théâtrale m'a mise en face de moi-même et je suis devenue de plus en plus attentive à mes émotions pour comprendre mon
comportement.
Je crois que c'est une partie de l'aventure humaine.
29 août 2010
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14:53
Si nous y sommes attentifs, notre corps nous apporte toutes les informations dont nous avons besoin:
- Il nous dit si nous avons besoin de nourriture ou de repos.
- Il nous dit aussi si nous nous sentons bien en présence d'une personne ou pas.
- Il nous dit si la voie sur laquelle nous nous engageons est la bonne ou pas.
- Il nous dit toujours juste.
Mais....
comme je l'ai noté au début du précédent paragraphe
"si nous y sommes attentifs".
- Etre impatient nous empêche d'être attentif aux messages de notre corps
- Etre timide nous empêche tout autant d'être attentif à notre vie intérieure
- Avoir peur nous bloque et nous empêche également de percevoir les messages de notre corps. Dans ce
cas, nous ne sommes attentifs qu'aux messages de notre mental.
Etre attentif commence par la conscience de la respiration.
18 août 2010
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16:55
J'ai assisté à une conférence de Boris Cyrulnik, il y a un an ou deux, qui est restée dans ma mémoire.
Il y parlait du sentiment de honte.
En tant que timide, vous avez sûrement honte de l'être dans une assemblée de personnes qui conversent et rient avec aisance.
Et quand on a honte, on s'isole et on devient mélancolique.
Un moment de mélancolie est tout à fait compréhensible
et pardonnable. Mais il est dangereux de ne pas réagir pour en sortir.
La mélancolie est un penchant dangereux pour notre équilibre. Parce que, selon Cyrulnik, l'isolement provoqué par la
mélancolie entraîne une atrophie cérébrale.
Ainsi, quand on a été trop longtemps mélancolique, on devient indifférent.
Et quand on est indifférent, plus rien ne nous atteint et on se dit: c'est bien mieux comme ça, mais...
Mais si c'est votre cas, vous vous mentez à vous-même.
Et vous ne méritez pas ça.
Comment sortir de cette mélancolie?
Une promenade dans la nature, un bon film, un roman bien écrit, de la musique et un tout petit peu de volonté.
Bon courage à tous!
17 août 2010
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07:15
Photo Bruno Lindau
A regarder cette photo, je me prends à imaginer toutes les personnes qui y sont passées et la façon dont elles marchaient: pesammemt
ou légèrement, avec nonchalance ou d'un pas vif, je vois les corps au-dessus des pieds et des jambes.
Chaque personne modèle le sable à sa façon, sans même en être consciente. Ainsi que sa vie et ses relations avec les autres.
Et je sais que d'autres personnes passent et repassent sur ce sable et modifient les traces, effacent les précédentes et rajoutent
les leurs avec les spécificités du moment.
Notre vie est comme du sable, les actions d'aujourd'ui font oublier celles d'hier.
Ne restez pas fixé sur les choses pas si positives que ça que vous avez commises.
Oubliez vos maladresses, non pas pour être capables de les renouveler mais pour qu'elles ne paralysent pas vos actions
futures.
16 août 2010
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07:14
La seule façon de recouvrer une forme quelconque de santé mentale est de parvenir à l’union entre notre être physique et notre être spirituel et mental
Photo Bruno Lindau
Cette phrase qu'on pourrait attribuer à quelqu'un qui
s'occupe de médecine ou de développement person-nel est de Sarah Kane, dramaturge britannique (1971-1999) dont les
pièces ont été traduites et jouées dans de nombreuses langues.
La santé mentale est non pas la guérison de la maladie mentale - non pas seulement - mais elle est
l'équilibre dans lequel nous nous sentons dans cet état défini par l'Organisation Mondiale de la Santé qui est "un
état de complet bien-être physique, mental et social, et qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité".
C'est pour moi une autre façon de dire
que nous devons traverser notre corps pour chercher à comprendre notre âme ou notre mental ou notre esprit (il n'y a aucun de ces mots qui recouvre à lui seul ce que je souhaite
exprimer).
C'est ce que je pratique dans l'enseignement que je dispense: traverser le corps, l'entendre, le
percevoir et le faire vivre nous permet d'arriver à comprendre nos comportements et ceux des autres et à les influer.
C'est ce que la pratique du théâtre m'a permis et qui a enrichi ma vie personnelle.
10 août 2010
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22:48
Change ta conscience et tu changeras le monde! (Fritjof
Capra)
Aujourd'hui, j'ai croisé cette citation d'un grand scientifique qui m'a réjoui le coeur.
Car c'est ce que je propose dans mon travail avec mes stagiaires tout au long de l'année et en particulier lors du stage résidentiel de juillet
en Ardèche.
Nous sommes totalement responsables de la façon dont nous voyons le monde.
Parce que la façon dont nous le voyons détermine la façon dont le monde s'offre à nous.
Cela n'a aucune valeur d'accepter ce que je dis et ce que Fritjof Capra dit.
La seule chose qui peut compter, c'est vous.
Votre façon de considérer le monde.
C'est votre travail.
C'est le travail de chacun.
Modifiez votre regard, modifiez votre conscience. Commencez sur de petites choses proches de vous. Et constatez les
résultats!